D'autres éléments à retenir 584f4j
Mais l'intérêt du Jour du Typhon ne se limite évidemment pas à ce simple constat, quand bien même ce concept de duos est efficacement diversifié au fil des histoires. Keigo Shinzo y propose également une succession d'ambiances différentes, grâce à des récits qui peuvent tour à tour donner dans l'humour, dans une pointe d'absurde, dans des éléments surnaturels tels qu'on pourra en retrouver plus tard dans une série comme Hirayasumi, et à chaque fois dans une tonalité différente. Mais ça, nous aurons l'occasion d'y revenir dans de futurs dossiers consacrés à ces oeuvres. Dans l'immédiat, retenons surtout que ces différentes ambiances peuvent tout à fait se côtoyer dans les différentes histoires qui composent Le Jour du Typhon, et qu'elles peuvent même permettre d'aboutir à des chutes offrant souvent une petite surprise. 2v4a6u
Le Monstrobière.
Enfin, on constate que dans ces sept récits, d'une manière ou d'une autre, tous les personnages se retrouvent à un tournant plus ou moins fort de leur vie ou à un événement important, que ce soit le chômage, le début d'une possible vie commune en couple, une catastrophe naturelle (même si elle ne perturbe aucunement le quotidien des deux personnages principaux), ou tout simplement une rencontre peu commune.
Expérimentations 4q6132
Comme il le dit lui-même dans sa très brève postface de ce recueil, Keigo Shinzô envisage les histoires courtes différemment des séries.
Pour lui, l'exercice de l'histoire courte est avant tout, généralement, un terrain d'expérimentations, ce qui est d'ailleurs le cas de pas mal de grands mangakas, l'exemple le plus parlant de ce côté-là étant sûrement Naoki Urasawa qui est capable de toutes sortes d'éléments inventifs dans ses recueils.
Parfois, le mangaka prend volontiers appui sur quelques expériences personnelles, comme sa propre recherche d'appartement qui lui a inspiré en partie "Les Visiteurs", ou le souvenir de certains amis du lycée qui a nourri l'histoire "Le Jour du Typhon".
A d'autres reprises, tout est initialement question de petite lubie, de "délire d'artiste" ayant besoin de coucher sur papier un élément lui trottant dans la tête. Ainsi, l'histoire "Swan" est née du simple désir de raconter quelque chose qui se erait sur un pédalo en forme de cygne.
Swan.
Le mangaka se fait un plaisir de jouer sur différentes tonalités comme déjà dit, et donc aussi de suivre parfois certaines lubies artistiques, et pour aller plus loin dans cette direction il se fait également un plaisir de tester son coup de crayon encore balbutiant pour le peaufiner, au gré de petites idées de mise en scène parfois très intéressantes et de designs qui rappellent à plusieurs reprises Taiyou Matsumoto, son maître à penser.