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Nous n'avons pas caché nos éloges pour cette deuxième série, ces derniers temps, via nos chroniques et nos tops hebdomadaires. Aussi, Shut Hell méritera que l'on se penche sur son univers, une fois la parution terminée dans nos contrées. D'ici là, il nous semblait intéressant de revenir sur la première œuvre que nous avons découvert de l'autrice, Ookami Rise. Une mise en avant d'autant plus pertinente et symbolique en terme de calendrier, puisque Yû Itô fait un immense cadeau à son lectorat français en participant à la 22e édition de Japan Expo, en tant qu'invitée des éditions Panini.





L'autrice, Yû Itô
Née en 1977, Yû Itô est une artiste pudique, qui n'expose que peu sa vie privée. Diplômée de l'université de Taishô, elle est aussi mariée au mangaka Ishio Yamagata.
Sa carrière débute en 1999, quand l'une de ses illustrations est sélectionnée pour le concours Ultra du magazine Uta-Kuzu: Yû Itô Short Stories, et incluant "Kageko".


C'est en 2004 que sa première grande série est lancée, Kôkoku no Shugosha ("Le Gardien de l'Empire"), adaptation du roman éponyme de Daisuke Sato. Celle-ci s déroule dans un Empire qui compte en ses rangs une unité militaire d'élite, qui combat aux côtés de tigres à dents de sabre. Après une longue période de paix, la nation est envahie par un Empire rival. Cette unité se trouve à lutter pour protéger sa nation tandis que du côté ennemi se trouve la princesse guerrière Yuria. Romance de guerre, la série est stoppée prématurément en 2007, au bout de 5 volumes, sans avoir pu mener son histoire à terme. Le manga s'est néanmoins distingué en 2008, en figurant parmi les nommés du Prix Manga Taishô.



Ironiquement, ce projet inachevé laisse place à la place grande réussite de la mangaka. En 2009, elle lance le manga qui est, encore aujourd'hui, sa série la plus longue : Shut Hell. À cette occasion, Yû Itô change de crèmerie, intégrant la maison Shôgakukan en lançant la parution dans le magazine Gekkan Spirits!, et s'achève en 2017, avec son 14e volume. Durant cette expérience, en 2012, elle est récompensée du lauréat du nouveau talent lors du 16e Prix Osamu Tezuka



Sa série la plus récente est Ookami Rise. À cette occasion, elle revient chez Shûeisha, dans la revue Ultra Jump, pour lancer la parution à l'automne 2018. La série s'achève en octobre 2021, avec son 5e volume.
Entre temps, Yû Itô a officié sur la légendaire saga Gundam, en signant le character-design original des personnages de Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans, dont la diffusion s'est étalée entre octobre 2015 et avril 2017, poursuivant l'aventure un peu plus récemment avec des designs pour le jeu mobile "Urdr Hunt".


Ookami Rise, œuvre bestiale
Marquant le retour de Yû Itô vers l'éditeur Shûeisha après la parution de Shut Hell, Ookami Rise débute le 19 septembre 2018, dans le numéro d'octobre de la même année du magazine Ultra Jump. La série s'achève avec son 30e épisode, le 18 septembre 2021, là aussi dans le numéro d'octobre de l'année. Les chapitres sont compilés en 5 volumes au total.
De notre côté, Ookami Rise est le premier manga de l'artiste à nous être proposé, nous permettant de découvrir son œuvre après l'aperçu esthétique que constituait la série animée Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans, pour son character-design. C'est précisément le 29 septembre 2021, soit 11 jours après la fin de la prépublication du manga, que nous découvrons Ookami Rise en français.

Le manga est une dystopie qui se déroule dans un Japon divisé. Suit au fracas d'un missile destructeur au cœur du pays, les forces russes et chinoises se sont partagé la nation, exception faite du bandeau centrale de l'archipel, là où l'impact a eu lieu, qui demeure une zone neutre. Des deux côtés, les japonais ont perdu leur identité. Au sud, partie devenue territoire chinois, les japonais sont nommés "ethnie des Wa".
Dans un certain secret, la zone neutre est peuplée d'individus hors du commun : les Wolang. Ces êtres hybrides, mi-humains mi-loups, sont le fruit d'expériences, et sont traqués par les forces chinoises, via un bataillon qui regroupe les laissés pour compte. C'est dans cette armée qu'œuvre Akira, un guerrier qui a tout perdu par le é, et qui semble avoir un compte à régler avec Ken, le Wolang qui dirige la meute. En parallèle, les rangs russes envoient des espions dont Isaku. Les trois individus semblent liés par un é aussi fort que tragique...